Charlotte Mumm

– Perte 2023

Pour Charlotte Eta Mumm, il est important de créer à Watou un jardin comme endroit pour méditer sur la perte. En cela, elle est l’une des artistes, dans le cadre du festival, qui accorde une attention particulière au lien avec la terre et la nature.

Pour elle, il y a toujours une interaction avec la nature, qui nous permet de laisser libre cours à nos pensées et où le deuil peut se faire à son propre rythme. Les jardins peuvent ainsi offrir la possibilité de faire face à la peine et à la perte. Par exemple en s’étonnant de la beauté des choses simples mais tout de même importantes de la vie, comme le fait de creuser la terre de ses mains, ou en observant la croissance et la beauté exceptionnelles des plantes. Il est possible, de cette manière, d’avoir un dialogue intérieur, de se retrouver et d’échapper aux pensées néfastes.

Le jardin semi-permanent de Charlotte Eta Mumm pour les habitants de Watou ou les visiteurs du festival est un endroit accueillant où l’on peut passer du temps et se reposer. On y a semé des graminées particulières, des plantes vivaces à croissance et floraison rapides, ainsi que des fleurs annuelles autour d’une installation de sculptures où l’on peut s’asseoir.

Dans le hangar attenant, on trouve un endroit où écrire réservé aux visiteurs. Ils peuvent y écrire des souvenirs, des flots de pensées, des extraits ou des lettres en guise d’hommage afin de leur « donner une place », au sens propre comme au figuré. Grâce au poème de Gerry Loose sur les fenêtres, un lien symbolique se crée entre le monde intérieur et le monde extérieur. La quiétude, l’oubli du temps et le retour à soi passent en premier, ici. La fascination pour la nature et ce qu’elle génère peut servir à se connecter à la terre ou à donner une place à la perte sans attentes (sociales) ou justification. Ce que les visiteurs écrivent dans ce « scriptorium » ou dans le jardin, ils peuvent l’emporter avec eux ou le laisser sans crainte sur place en le glissant par la fente de l’une des sculptures.

Le titre Verlies a une double signification. En néerlandais, il renvoie au fait de perdre quelqu’un ou quelque chose. En allemand, il s’agit d’un endroit sombre et fermé, comme un cachot. Mais ici, le jardin constitue un endroit ouvert qui accueille la vie. Car au final, la perte entraîne également la croissance.

Vous trouverez dans le jardin les espèces suivantes : Allium sphaerocephalon, Echinacea purpurea « Magnus », Gaura lindheimeri « Whirling Butterflies », Salvia nemorosa « Mainacht », Amsonia tabernaemontana et hubrichtii, Phlomis russeliana et tuberosa, Verbena bonariensis, Pennisetum alopecuroides « Hameln », Carex testacea « Prairie Fire », Stipa gigantea, Sesleria autumnalis, Deschampsia cespitosa « Goldtau » et des semences diverses.

   & Gerry Loose        

   – Le Jardin enterré

1980, DE

Foto: Stefan Ruissen

Son travail porte sur les ambivalences et la tangibilité. Elle travaille avec de multiples moyens d’expression et matériaux. Ce n’est pas le matériau en tant que tel qui compte, mais plutôt la transformation et les qualités créatives. Le travail de Mumm a été exposé et récompensé au niveau international.

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