Cloé Decroix

– Il y a sûrement des pays qui valent le coup

Le travail de Cloé Decroix introduit à sa manière une attention à l’inconnu. Nous voyons les attributs utilisés pour la performance lors de la journée d’ouverture, que l’on peut également voir dans la vidéo. La performance est développée pour / et habitée par les Balladus. Personnages roses aux grandes oreilles, les Balladus sont nomades, ils se déplacent avec leurs hébergements, et cherchent à travers leur présence, à occuper l’espace, et se confrontent de ce fait, aux notions de places.

Les personnages se déploient comme des êtres autonomes ayant un but commun de recherche d’identité, de territoire en mettant en scène également les conflits auxquels il faut faire face politiquement. L’ensemble de ce travail résonne sous forme de jeu de rôle enfantin ironique, possédant toutefois plusieurs niveaux de lectures et concentrant les inspirations théâtrale et graphique de Decroix dans un geste artistique multidimensionnel.

Un point de départ, par exemple, est la citation suivante de Nos cabanes par Marielle Macé (2019) :

“(…) surtout pas pour prendre place, se faire une petite place là où ça ne gênerait pas trop, mais pour accuser ce monde de places – de places faites, de places refusées, de places prises ou à prendre”.

La mise en place d’un univers graphique, plastique et vivant est un aspect important de ce travail. Cela lui permet d’y développer différentes manières de créer, de bricoler à travers la couture, le dessin, l’installation, le jeu.

L’idée de ce projet est aussi de le voir évoluer par le collectif. Il est naît par le biais de dessins, de recherches personnels et il évolue et vie par le biais du collectif de performeurs et musiciens.

Musique : composée et jouée par Félix Macquet, montage Alban Capitaine
Vidéo : montage Marie-Charlotte Bonamy

1998, FR

Le travail de Cloé Decroix s’articule autour des questions de territoire, de migration et de manifestation, le tout dans un langage plastique coloré et excentrique. En créant des personnages nomades à la limite de l’absurde, elle aborde des thèmes à la fois politiques et enfantins, engagés et ludiques. Ces deux axes se rejoignent dans des performances, des travaux de couture, des peintures et des structures en lien direct.

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