
Watou 2023
Watou 2023 se déroule du 1er juillet au 3 septembre 2023 et a reçu le titre /kom.po’zi.ci.o:/. Trente artistes et vingt poètes » composent » de nouvelles œuvres in situ:
Beatrijs Albers et Reggy Timmermans* (BE) – Niels Albers (NL) – Funda Zeynep Ayguler & Anton Filatov (UKR) – Iwert Bernakiewicz (BE) – Sven Boel (BE) – Cloé Decroix* (FR) – Alexandra Dementieva* (BE) – Niel de Vries (NL) – Griet Dobbels (BE) – Philippe Druez (BE) – Juls Gabs (UK) – Benoît Géhanne* (FR) – Marilyne Grimmer (FR) – Marc Hamandjian* (FR) – Nathalie Hunter* (BE) – Maarten Inghels (BE) – Pierre Mertens* (BE) – Charlotte Eta Mumm (DE) – Öznur Özturk (BE) – Berlinde De Bruyckere, Alain Platel et Mirjam Devriendt (BE) – Jiajia Qi (CN) – Henk Schut (NL) – Robert Ssempijja (UG) – Joris Vermassen (BE) – Koen Vanmechelen* (BE) – Louisiana Van Onna (NL) – Wouter Vanderstede en Peter Simon (BE) – Various Artists & Tijdelijk Informatie Centrum, afdeling Watou (BE) – Esther Venrooij* (NL)
*Des artistes sélectionnés par Edith Doove.
Patchwwwork comme point de départ
Le festival artistique a démarré avec le lancement d’un appel à candidatures au printemps 2022. L’année dernière, 170 artistes nationaux et étrangers ont posé leur candidature pour Patchwwwork. Un jury interdisciplinaire et international a sélectionné 30 artistes qui ont campé dans le village pendant l’été 2022. Ils ont interagi avec les habitants, senti le paysage et se sont immergés dans le festival qui s’est déroulé cet été-là. Sur la base de leurs expériences, ils ont élaboré des propositions de projets pour de nouvelles installations. Parmi ces propositions, le jury a sélectionné 19 projets qui sont actuellement en cours de réalisation et qui seront présentés au Festival des Arts de Watou 2023.
Watou 2023 aura également un nouveau conservateur pour les arts visuels : Edith Doove, conservatrice, écrivain et chercheuse néerlandaise. Doove fait partie du jury de Patchwwwork pour la deuxième fois cette année. Pour l’édition 2023, elle sera également commissaire du festival artistique. » Deux tiers du programme du festival ont donc fait l’objet d’une nomination collective. J’y ai contribué, mais je n’en suis donc pas la seule responsable. J’estime important et assez singulier de le souligner, raison pour laquelle j’ai accepté avec grand plaisir la fonction de curatrice. Travailler sur un concept global, ou peut-être plutôt sous-jacent, autour du thème de la « composition » tel qu’il a été mis en lumière par le sociologue français Bruno Latour[1] s’est donc imposé à moi comme une évidence. »
/kom.po’zi.ci.o:/
Le thème de Watou 2023 est /kom.po’zi.ci.o:/. Le concept fait référence au sociologue français Bruno Latour. » En cette période particulière, marquée par les conséquences de l’Anthropocène avec un réchauffement climatique indéniable et une guerre qui se rapproche de nous, Bruno Latour estime qu’il est plus important que jamais de faire des choix éclairés, de composer« , Doove dit.

Watou – Kunstenfestival 2023 – Edith Doove
« Choisir le nom de Composition pour le festival est né à la fois d’une réflexion découlant du principe même de Patchwwwork et du travail des artistes sélectionnés à cette occasion », Doove précise.
« Non seulement le monde a quelque chose à apprendre au village, mais aussi l’inverse. Le global n’existe que grâce à la générosité du local », explique Koen Vanmechelen. « C’est ce qui m’a inspiré Patchwwwork, un projet de recherche sur ce que pourraient développer les prochaines éditions de Watou. Après deux éditions, je vois se dessiner un triptyque clair : Sense of Place montrait les œuvres en dialogue avec leur environnement et s’intéressait à la recherche de la signification d’une œuvre (et du festival d’art) dans le monde. Cette année, nous allons à l’essentiel et l’accent est mis sur le développement, la formation de la bonne composition. Après le prochain processus Patchwwwork, je pense que nous serons en mesure d’offrir une réponse à la question de savoir ce que Watou peut signifier pour le monde, et que nous sommes prêts à présenter quelque chose de nouveau au public.
Doove a associé « Patchwwworkers » à d’autres artistes. « En choisissant personnellement d’autres artistes, je cherchais un moyen de renforcer cette hybridité en travaillant avec des personnes que j’aime considérer comme ma famille artistique. Avec certains j’ai travailler depuis des années, d’autres se sont joints récemment. La notion d’hybride, autant dans les collaborations que les rencontres, est un fil conducteur clé dans cette édition du festival », a déclaré Doove.
Interaction entre la poésie, les arts visuels et le village
Cette année encore, Watou se veut un lieu de rencontre entre les arts visuels et la poésie. Michaël Vandebril reste à bord en tant que curatrice de la poésie et membre du jury de Patchwwwork. Vandebril entretient une relation étroite avec Watou, en tant que cofondateur de la Maison du Poète à Watou, l’ancienne résidence de Gwij Mandelinck qui, depuis 2018, est un lieu de prédilection pour les créateurs littéraires. » Poperinge continue, en effet, de croire au pouvoir de Watou en tant que village d’art et de poésie. L’essence même de Watou? Rendre les visiteurs plus heureux qu’ils ne l’étaient en arrivant. « , Vandebril dit.
Vandebril opte à nouveau pour de nouvelles créations. « Pour ce qui est de la sélection de la poésie, ma proposition artistique au Festival des Arts n’a pas consisté à choisir des poèmes existants, comme ce fut souvent le cas par le passé. J’ai plutôt privilégié de nouvelles créations pour renforcer le format Patchwork. J’ai associé chaque artiste à un poète pour les inciter au dialogue et créer un nouveau poème inspiré par l’œuvre d’art, également intégrée in situ. L’interconnexion entre l’art, la poésie et le lieu est ainsi devenue très explicite, un aspect qui a beaucoup plu au vaste public qui a assisté au festival. Dans le cadre de cette édition, j’ai été impliqué dès le départ : je fais partie de la « curatorial team » qui sélectionne et accompagne les artistes. Je suis ainsi d’autant mieux placé pour nouer un lien entre artistes et poètes, afin de m’assurer que leur rencontre soit aussi fructueuse qu’inspirante. », Vandebril explique.
Watou 2023 présentera de nouvelles œuvres de 20 poètes. Les poèmes ont également été traduits en français. Demandez les traductions au guichet de la maison des festivals (Watouplein 12).
Alara Adilow (NL) – Anna Broeksma (NL) – Joost Decorte (BE) – Lotte Dodion (BE) – Radna Fabias (NL) – Marie Ginet (FR) – Max Greyson (BE) – Luuk Gruwez (BE) – Ilya Kaminsky (US/UKR) – Mustafa Kör (BE) – Caroline Lamarche (BE) – Marije Langelaar (NL) – Delphine Lecompte (BE) – Lisette Lombé (BE) – Gerry Loose (UK) – Nisrine Mbarki (NL) – Tijl Nuyts (BE) – Johanna Pas (BE) – Ester Naomi Perquin (NL) – Alsane Thengrim (SE/FR) – Siel Verhanneman (BE)